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Slobodan Milošević a mis fin à cette autonomie, en Voïvodine en 1988 par un coup d'État connu sous le nom de « révolution des yaourts »[réf. nécessaire], et, en mars 1989, au Kosovo, par un coup de force militaro-policier, officiellement appelé « suspension de l'autonomie du Kosovo ». La Constitution de la République de Serbie, entrée en vigueur en 1990 alors que Milošević en était le président, entérinait cette double annexion, rétablissant pour le Kosovo l'ancienne appellation, supprimée en 1968 de « Kosovo et Métochie » (en serbe : Косово и Метохија) et Kosovo i Metohija – en serbe, Kosovo signifie le « Pays des merles » et Métochie, mot d'origine grecque, désigne les possessions territoriales de l'Église.
Avant l'adoption de la nouvelle constitution en 2006, les douze élus de la minorité hongroise réclamaient un retour à une plus grande autonomie, refusée par Belgrade et les 108 autres élus de Voïvodine, qui, précisément, alléguaient le projet de nouvelle Constitution pour la Serbie. Et, de fait, la nouvelle constitution fut adoptée par référendum en octobre 200640. De leur côté, une majorité d'Albanais du Kosovo, en application supposée du texte de 1974, réclamait l'indépendance ; proclamée une première fois en octobre 1991 à l'issue d'un référendum parallèle tenu en septembre, elle ne fut pas reconnue par la communauté internationale. La résolution 1244 du 10 juin 1999 reconnaît l'appartenance du Kosovo à la République fédérale de Yougoslavie dont la Serbie est l'État successeur ; par ailleurs, cette résolution présentait le statut de la province comme provisoire. Depuis ce texte, le Kosovo est géré par la MINUK (UNMIK en anglais), administration de l'ONU et, en vertu des accords de Kumanovo, occupée par la KFOR, soit 18 000 hommes venus des pays de l'OTAN.
Le 17 février 2008, le Kosovo a déclaré unilatéralement son indépendance. Cette indépendance n'a pas été reconnue par Belgrade5, la communauté internationale, quant à elle, est très divisée sur la question5.
Situation actuelle (de jure)[modifier | modifier le code]
Au nord du pays, se trouve la province autonome de Voïvodine (en serbe : Аутономна Покрајина Војводина et Autonomna Pokrajina Vojvodina), qui s'étend sur 21 506 km²41. Cette province dispose d'une Assemblée42 et d'un gouvernement43. Les dernières élections provinciales ont eu lieu le 11 mai 2008.
Du point de vue du gouvernement serbe et de la constitution44, il existe au sud du pays une seconde province autonome : le Kosovo et Metohija, encore appelé Kosovo et Métochie (en serbe : Косово и Метохија et Kosovo i Metohija), qui couvre une superficie de 10 887 km²41.
La Serbie centrale (en serbe : Це